L’amiante est banni depuis 1997 pour des raisons de santé en France. Ce matériau réputé comme dangereux ne fait désormais plus partie du quotidien des ménages. Enfin, c’est ce que l’on pourrait croire. Voyons ensemble quels sont les risques de l’amiante, comment le détecter et que faire si on en découvre dans l’habitat.
Quels dangers peut provoquer de l’amiante dans une maison ?
L’amiante était utilisée dans la construction de bâtiments du fait de son faible coût, de son pouvoir isolant et de sa résistance au feu. On pouvait donc le retrouver sous différents formats : de la feuille à la colle, intégré au ciment ou mélangé à une matière plastique, etc.
Minuscule, ce matériau a priori idéal peut pénétrer dans les alvéoles pulmonaires. À long terme, il entraîne des maladies une fois inhalé, comme une insuffisance respiratoire ou la fibrose, par exemple.
Mais si l’amiante est si tristement célèbre, c’est pour une forme grave de cancer qu’il provoque : le mésothéliome ou cancer de la plèvre. En effet, il affecte les cellules du mésothélium, une membrane qui recouvre de nombreux organes, comme la plèvre entourant les poumons. Dans ce cas-là, la tumeur se propage dans les tissus et cette membrane s’épaissit et provoque de gros problèmes respiratoires.
Comment savoir s’il y a de l’amiante dans ma maison ?
Si votre maison a été construite avant les années 90, il y a de fortes chances que celle-ci contienne ce matériau néfaste.
Pour savoir s’il y a la présence d’amiante dans votre maison, il faut faire venir un professionnel : un diagnostiqueur immobilier. Même en cas de doute. Celui-ci doit posséder une certification amiante pour réaliser son diagnostic amiante et sera muni d’un équipement et d’outils spéciaux dédiés au décèlement de ce silicate.
En tant que particuliers, n’essayez pas de faire les prélèvements ou les analyses vous-même. De même, si un matériau se dégrade, ne l’enlevez pas ou ne percez pas un mur. Question de sécurité et de précaution avant tout.
Note : Un propriétaire peut vendre son bien s’il y a une faible présence d’amiante et n’est pas obligé de procéder au désamiantage dans ce cas unique. Le diagnostic immobilier reste toutefois obligatoire et le vendeur doit en informer le futur acquéreur.
Il y a de l’amiante dans mon habitation, que faire ?
Après avoir fait son diagnostic, le diagnostiqueur immobilier vous remet un document avec des recommandations de travaux. Ces dernières sont classées en trois niveaux en fonction de la liste réglementaire A ou B.
Les matériaux friables
La liste A concerne les matériaux friables comme :
- les faux plafonds ;
- les flocages ;
- les calorifugeages, etc.
Si le score est 1, il faudra contrôler périodiquement le revêtement qui est en bon état.
Pour un score 2, l’élément est dans un état moyen. Il faut faire une mesure d’empoussièrement pour s’assurer qu’il n’y ait pas plus de 5 fibres/L d’air. C’est une évaluation à faire tous les 3 ans minimum dans ce cas-là.
Par contre, si le taux préconisé est dépassé, il faudra absolument demander des travaux de désamiantage. Il peut s’agir d’un encapsulage ou d’un retrait.
Le score 3 est le pire, car il s’agit d’un matériau dégradé et qui libère des fibres d’amiante. Des travaux d’éliminations sont obligatoires et le propriétaire devra tenir le préfet au courant de ces mesures.
Les matériaux non-friables
B concerne les matériaux non-friables. Contrairement à ceux qui le sont, la notation est différente.
Un résultat EP montre que l’état du matériau ne nécessite pas de travaux de rénovation ou de protection immédiate. Il faudra le surveiller périodiquement.
Un résultat AC1 incite à réaliser un correctif : remplacement, recouvrement ou protection.
Le résultat AC2 nécessite une isolation ou un accès interdit à ces pièces afin d’éviter sa dégradation totale, le temps de trouver une solution adéquate.
